Western Tower

 

Research and Teaching Group on Francophone
Literatures and Cultures



 

JOURNÉE D'ÉTUDES

Dire et lire l'érotisme dans les productions culturelles francophones

Département d’études françaises
(Western University)

Journée 2016

Le vendredi 17 novembre 2017

Salle AHB 2R07
Pavillon des Arts & Sciences humaines

(Séances ouvertes au public)


Argumentaire

L’érotisme est la dérivation de l’adjectif érotique emprunt savant (mil. XVIe s.) au bas latin eroticus, hellénisme pris au grec erôtikos « qui concerne l’amour », dérivé de erôs, erôtos, « amour » et « désir sexuel » (Le Robert, 1993, p. 716). La lexie « Érotique » traduit également différentes acceptions de l’éros (divinité grecque) et de l’érôs (amour entre les humains). Ainsi, de la mythologie grecque à la Renaissance italienne en passant par la tradition latine, l’érotique et le discours phénoménologique y afférent ont connu beaucoup d’avatars. C’est surtout dans le domaine de la médecine que ce mot prend forme désignant ainsi « la maladie de l’amour » (Ferrand, 2001) avant d’être récupéré par les nouvelles sciences humaines comme la psychologie, la psychiatrie, la psychanalyse ou la sexologie. L’art et la littérature ne sont pas demeurés en reste dans cette « reconquête scientifique » pour revivifier l’érotique et son caractère ou sa tendance : l’érotisme. Avec ce terme, on assiste à une resémantisation intégrant plaisir sexuel, sensualité, lasciveté, sexualité, stupre, volupté, luxure, bref, toutes choses qui s’opposent à la chasteté, à l’apathie, à la frigidité. Ainsi, la littérature, la photographie et la cinématographie, la peinture, la danse (danse du jaguar en Algérie, le bèlè en Martinique, le mapouka en Côte d’Ivoire, le mutuashi, le soukouss au Congo RDC) et les arts dramatiques rivalisent d’ingéniosité en la matière braconnant quelquefois aux frontières des thématiques de la pornographie (Marquis de Sade, Justine ou les Malheurs de la vertu  : 1791 ), de la hiérarchie entre les sexes, de la liberté de la femme (Choderlos de Laclos, Les liaisons dangereuses  : 1989 ; Calixthe Beyala, femme nue, femme noire : 2003 ; Sami Tchak, Place des fêtes : 2001), de l’instrumentalisation du corps (Alphonse Daudet, les Amoureuses : 1858 ; Jean Richepin, les Caresses : 1882 ; Virginie Despentes, Baise-moi  : 1994 ). Avec cette prolixité, quelle relecture peut-on effectuer sur l’érotisme en tenant compte de la censure publique ? Peut-on établir une typologie de l’érotisme dans les productions culturelles francophones ? Dans le texte francophone, l’érotisme peut-il être considéré comme une forme d’euphémisme de la pornographie, débarrassant celui-ci de son énonciation spectaculaire et choquante de la sexualité ? Ou serait-il une litote, suggérant davantage d’idées à travers des constructions langagières apparentes ?

La journée d’étude proposée voudrait ainsi « provoquer », en termes de confrontation, des réflexions sur l’érotisme dans les productions culturelles francophones afin que dans cette diversité sexuelle, ou cette sexualité pluridirectionnelle, l’érotisme trouve son orientation propre sans céder à quelque forme de sexualité ayant partie liée avec perversité ou obscénité. Cette journée s’inscrit dans le cadre de l’axe de recherche «  Femme, érotisme et interdit dans les écrits francophones » retenu par le groupe de recherche et d’études sur les littératures et cultures de l’espace francophone, le G.R.E.L.C.E.F., pour l’année 2017-2018. Les thèmes proposés ci-après le sont donc à titre uniquement indicatif :

- Érotisme et genre
- Érotisme et féminisme
- L’érotisme dans la langue
- Érotisme et discours francophone
- L’art cinématographique/photographique de l’érotisme
- L'érotisme et les formes artistiques, rituelles et ludiques
- Danses, chorégraphies traditionnelles et sexualisation
- L’érotisme dans les œuvres littéraires
- La littérature érotique

Pour les participants et les participantes à la Journée d'études par vidéoconférence, prière de noter que les heures indiquées dans le programme correspondent à l'heure de l'est de l'Amérique du Nord, soit avec un décalage de -5 heures sur le temps GMT. Pour déterminer les équivalences dans les heures locales, prière de consulter le site suivant: www.fuseau-horaire.com.

Pour le programme Skype retenu pour les séances en vidéoconférence, prière de visiter également le site du programme à l'adresse: www.skype.com/en.

Pour les modalités d'hébergement, nous suggérons, outre les hôtels Station Park All Suite et Delta London Armouries situés au centre-ville de London, le Windermere Manor, situé à quelques minutes du campus.

 


 

Comité d'organisation

Amidou Sanogo (Université Félix Houphouët-Boigny)
Hafida Bencherif (Western University)
Laté Lawson-Hellu (Western University)

Comité scientifique

Amidou Sanogo (Université Félix Houphouët-Boigny)
Hafida Bencherif (Western University)
Alexandra Roch (Université des Antilles, Martinique)
Boussad Berrichi (Université d’Ottawa)
Laté Lawson-Hellu (Western University)

 


 

Avec l'appui financier de la Faculté des Arts et Sciences humaines de l'Université Western

Faculty of Arts and Humanities - Western

et dans le cadre de la Semaine Internationale de l'Université Western

Western International Week

 

 

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Contact

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Fax: 519-661-3470
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